Le concours complet

Marie-Christine Duroy

Avant de devenir la meilleure cavalière française internationale de concours complet depuis plus de dix ans, Marie-Christine Duroy a débuté dans sa superbe région de Besançon avec un cheval nommé Beatnick.

Puis vient son premier crack, l'anglo-arabe Harley. Une personnalité terrible, un fichu caractère mais un tempérament fougueux et un potentiel à l'obstacle qui conviennent à merveille à sa cavalière : leurs premières armes lors du championnat d'Europe de Frauenfeld en Suisse en 1983 (médaille de bronze par équipe), se traduiront par un parcours mouvementé. De cette épreuve, elle tirera des conclusions précieuses : « quand un cheval nous fait confiance, il ne faut pas le trahir  : du moins essayer de résister à ses propres impulsions et être prudent ».

De fil en aiguille, avec le soutien de son mari Jacques, lui-même cavalier international de concours complet (il a remporté la Coupe des Alpes avec l'étalon national Fort Grandchamp dans les années 80) et avec l'appui financier de la société Brittany Ferries dirigée par M. Michellini, Marie-Christine gravit les échelons de la compétition internationale.

En 1984, ce sont les JO de Los Angeles (17e en individuel), puis le championnat d'Europe (médaille d'argent par équipe). La même année, elle est championne de France. En 1986, lors du championnat du monde de Gawler, en Australie - où la chaleur est infernale - elle termine 4e en individuel et seconde par équipe. Elle est à nouveau championne de France, tout come en 1987 ; en 1988, une chute malheureuse sur le dernier obstacle du steeple aux JO de Séoul la prive de l'épreuve ; en 1989, elle remporte la Coupe des Alpes avec Quart du Placineau qui fait ainsi son apparition sur la scène internationale. Rebaby, lui, fait son entrée en remportant l'international du Lion d'Angers (en 1990). On retrouve Quart en tête du CCI*** de Saumur en 1992, année où elle termine 12e aux JO de Barcelone ; 1993 est une belle année avec une 6e place à Badminton sur Quart et l'arrivée sur la scène internationale de Ut du Placineau (2e au CCI** du Lion d'Angers et 3e au CCI** de Vittel) et de l'étalon anglais Summersong, premier de la Coupe continentale de la Fédération équestre internationale (meilleur gagnant d'épreuves internationales). 1994 est une première consécration pour Summersong qui malgré son jeune âge, décroche une 4e place individuelle et une seconde par équipe aux jeux mondiaux de Stockholm… Marie-Christine est également vice-championne de France, médaille d'argent individuelle avec Ut du Placineau (remplaçant au dernier moment de Summersong, légèrement blessé) et meilleure cavalière au classement international des cavaliers français établi pour la première fois par l'association « service complet ». La revue l'Eperon la consacre « homme de l'année »...

Elle a débuté l'année 1996 en beauté avec un 4e titre de championne de  France (ainsi qu'un 3e accessit) avec Summersong ainsi qu'une nouvelle sélection au JO d'Atlanta. In convient parallèlement à ces performances, cependant de méditer sur la longévité et la bonne santé exemplaire des chevaux de cette cavalière hors du commun, qui n'a pas hésité à plusieurs reprises au cours de sa carrière, à sacrifier la performance à la santé de ses chevaux et cesse de les emmener en compétition dès qu'ils prennent un peu d'âge : Harley, malgré ses performances, est parti à la retraite à l'âge de 15 ans. Une preuve que Marie-Christine vit en accord avec les principes de respect et d'amour du cheval qu'elle prône dans cet ouvrage.

Virginie Bruneau

Cavalière dans les trois disciplines au niveau national, Virginie Bruneau a goûté très tôt aux joies du concours complet à petit niveau ; le haut niveau, elle l'abordera à travers son mari, qui participe à l'international de Badminton en 1974 - et pour lequel elle collabore à l'entraînement de son cheval Velox d'Escla - puis en tant que journaliste professionnelle pour le compte des revues l'Eperon, Cheval magazine, puis Cheval pratique.